Ebreuil, Petite Cité de Caractère

Ce concept est né au milieu des années 70 pour valoriser des communes atypiques, à la fois rurales par leur implantation, leur population limitée, et urbaines par leur histoire et leur patrimoine. Ces villes, autrefois centres administratifs, politiques, religieux, commerciaux, militaires, …ont souvent vu leurs fonctions urbaines se réduire après les révolutions administratives et industrielles de la France. Elles ont perdu une grande partie de leurs fonctions urbaines, et se sont retrouvées sans la population et les moyens financiers pour entretenir cet héritage.

Le projet des Petites Cités de Caractère® est de fédérer dans ces communes les différents acteurs autour d’un objectif : la sauvegarde du patrimoine comme levier de développement des territoires. L’action de notre réseau Petites Cités de Caractère® est d’abord d’accompagner des élus qui souhaitent concilier le développement de leur commune dans le respect du patrimoine.

Ebreuil à travers l’histoire …

Ébreuil Cité Gallo-romaine
Les différents noms latins que la cité a portés en sont la preuve: Eborolacum, Evrolocum, Evrogilum, Ebrogilum, etc.

Sidoine Apollinaire y fait référence au Ve siècle, dans une lettre adressée à Hypatius, gouverneur des Gaules et adressée après 475. Il dit y posséder une résidence secondaire et qu’Ébreuil est la propriété de son ami Donidius. Plus probablement, Donidius était propriétaire d’une Villa-gallo romaine du type de celles rencontrées généralement dans la région.

Ébreuil, qui est aujourd’hui dans le département de l’Allier, appartenait plus particulièrement à l’Auvergne qu’au Bourbonnais. Elle a été longtemps dépendante du diocèse de Clermont jusqu’à la Révolution. Le duc d’Auvergne meurt en juin 1416, Marie de Berry sa fille, hérite alors du duché et devient duchesse d’Auvergne. Dès lors, (par mariage) son mari, Jean de Bourbon, est à la foi duc de Bourbonnais et duc d’Auvergne.

Ébreuil Cité impériale
Charlemagne fit construire à Ébreuil, au IXe siècle, un palais impérial. Il transmit à son fils Louis 1er dit le Pieux (parfois dit le Débonnaire), quatre palais dont celui d’Ébreuil, avec obligation de résidence alternée dans chacune de ces quatre demeures.

Les bâtiments du palais impérial étaient disposés autour d’une cour carrée, avec des portiques à poteaux de bois, des tours d’angle pour la défense, des écuries, une basse-cour, et des greniers pour recevoir les productions agricoles. Des artisans devaient être présents pour la construction ou le négoce.

Le palais impérial disposait donc ses bâtiments dans un quadrilatère protégé par une enceinte et de larges fossés alimentés en eau par la Sioule. Les moines de Saint-Maixent s’installèrent à Ébreuil au début du Xe siècle, mais ce n’est qu’en 961 que le roi Lothaire fit don aux moines de son palais et de toute la terre qu’il possédait à Ébreuil. Si les fondations ont pu être conservées, le palais carolingien fut transformé pour le moins au XIe siècle lorsque le monastère fut érigé en abbaye et que l’Abbé pouvait souhaiter une résidence fortifiée.

 

 

Ébreuil une des treize bonnes villes d’Auvergne
En 1398, Ébreuil fut habilitée pour représenter le tiers-Etat de Basse Auvergne au même titre que Cusset et Saint-Pourçain et devint l’une des treize bonnes villes d’Auvergne. Une bonne ville devait, semble-t-il répondre à plusieurs critères: être une ville close c’est à dire fortifiée, avoir une certaine autonomie administrative, avoir une forte importance fiscale, et se situer à bonne distance d’une autre bonne ville.

Ébreuil restera bonne ville d’Auvergne pendant plus de deux siècles jusqu’à la suppression des Etats d’Auvergne en 1662. Ébreuil est donc rattachée à la Généralité de Moulins.

 

Carte du Bourbonnais au XVIIe siècle

 

La Cité d’Ebreuil a possédé pendant plusieurs siècles des remparts. Seules rescapées de ces vestiges : la Tour Blanche et la Porte Notre Dame, rue de la Guillotière.

 

Ébreuil a été le refuge des moines bénédictins de Saint-Maixent, fuyant les Danois en emportant les reliques de saint Maixent, saint Léger et saint Guérin. 

L'ancien Hôpital ou Hôpital des Charitains : il remplaça vers 1770 les bâtiments conventuels de l'ancienne abbaye, entre l'abbatiale Saint-Léger et la Sioule.

L'exploitation de la chaux sur les coteaux calcaires autour d'Ébreuil est très ancienne.

Les paysans extrayaient la pierre à chaux de leurs champs et la fournissaient à des chaufourniers, exploitant les nombreux fours à chaux dont on trouve les vestiges aux environs.

La production est destinée notamment à la restauration de monuments historiques et de bâtiments anciens et fournit le chantier de construction du château de Guédelon.

Une collection importante privée permet de montrer l’importance de l'artisanat au XIXème et XXème siècle. On peut y voir de nombreuses machines et des anciens outils de l’époque.

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